lundi 14 octobre 2013

Suivie de près!

A la maternité

Vendredi 11, comme prévu, nous nous rendons à la maternité pour la consultation prénatale. Je croyais qu'on allait faire une écho, me dire le poids du bébé, sa taille, parler de l'accouchement... En fait pas d'écho. Quelle déception! Quant au poids du bébé on m'a juste dit qu'il grandissait bien. Sinon il est toujours bien placé et je vais vraisemblablement accoucher par voie basse.  
Tout allait bien. La sage-femme n'a même pas posé de questions débiles ou blessantes sur la FIVDO, je lui en suis super reconnaissante. Ca c'est un petit peu gâté quand elle a pris ma tension... trop haute. Du coup, on m'a prescrit le passage d'une sage-femme à domicile deux fois par semaine jusqu'à l'accouchement, pour des analyses d'urine, la mesure de la tension, l'écoute des battements de coeur du bébé. La doctoresse m'a rappelé les signes d'une pré-éclampsie et m'a dit de ne pas hésiter à venir à la maternité au moindre signe inquiétant. Ensuite on m'a vaccinée contre la coqueluche et la grippe et on m'a fixé rendez-vous le 30 octobre (nouvelle date du terme selon leurs calculs). 

Avec la sage-femme

Le vendredi soir la sage-femme m'appelle pour convenir du premier rendez-vous. Elle en profite pour m'énumérer les signes de la pré-éclampsie et me dit bien de me rendre immédiatement à la mat au moindre souci. Là, j'avoue, je commence quand même à m'inquiéter un peu. 

J'ai donc passé le week-end à l'affût des moindres signes et des moindres mouvements du bébé. Samedi il/elle a d'ailleurs très peu bougé, comme pour en rajouter! Heureusement dimanche c'était un vrai cours de zumba dans mon dedans et j'ai été bien rassurée pour la nuit. 

Aujourd'hui la sage-femme est donc venue pour notre premier rendez-vous. Son bilan: des traces d'albumine dans les urines, une tension normale (OUF!) deux fois sur trois, un tour de taille de 106 cm (au secours!), une auteur utérine de 36 cm, des battements de coeur de bébé de 136, et une bonne mobilité de bb. Quand elle a eu tous ces chiffres, elle m'a rappelé les signes de la pré-éclampsie, et ma dit, encore, de me rendre à la maternité au moindre de ces signes ou si le bébé venait à bouger moins. Elle se voulait rassurante, mais quand même, à force de me reparler de pré-éclampsie, ils vont vraiment m'inquiéter. 

Encore la maternité 

Pendant la visite de la sage-femme, la maternité m'appelle. Ce n'est pas une secrétaire mais un médecin qui me dit qu'ils ont avancé le rendez-vous du 30 au 18. Ils feront ce jour-là une écho (ah, quand même!), une prise de sang, une mesure de la tension et d'autres examens. J'ai bien cru qu'elle allait me rappeler les signes de la pré-éclampsie et me dire de... Mais non. Pas cette fois.

Conclusion

Je suis super attentive au moindre mouvement de bébé et c'est un peu perturbant. Je croyais qu'à la 37e semaine passée je pourrais me détendre puisque bébé était tout fini et qu'il pouvait naître sans problème. Mais non! Je vais avoir encore un peu de peine à y croire, douter... j'ai quand même un peu les jetons, je vous avoue, d'être arrivée jusque là et que tout s'effondre. 

Point positif: le papa semble réaliser un peu mieux. Et j'ai même appris qu'il aurait deux semaines de congé paternité + une semaine de vacances après la naissance. Du coup, trois semaines pour faire connaissance tous les trois... le top! Ca me rassure de penser que je ne serai pas seule les premiers temps, mais surtout ça me rassure parce que ça veut dire qu'il y pense quand même, qu'il se projette dans cette nouvelle vie, malgré les signes pas très sympa de ces derniers temps. 

J'espère que bébé continuera à bien se dandiner et venir prochainement avec de bonnes nouvelles... 

mercredi 9 octobre 2013

Le dernier mois

C'est mon neuvième mois... à la fin de cette semaine, si le bébé naît, il ne sera même pas considéré prématuré. C'est tout proche... alors, un petit point? 

Je suis énorme. En fait, j'ai pris 9 kilos ce qui n'est pas tant que ça, mais comme j'en avais pris 7 entre l'annonce de ma stérilité et la grossesse, ça fait quand même pas mal pour mes articulations. J'ai pris tout sur le ventre, donc maintenant même en Suisse on me laisse parfois une place assise dans le bus (en Italie, à 5 mois de grossesse, tous les passagers se lèvent... le retour fut dur!) et mon mari me demande comment je fais pour ne pas basculer en avant. 


Le bébé va peut-être être  énorme lui aussi, aux dernières nouvelles il pesait 2kg850, càd le poids minimum qui avait été évalué pour sa naissance. On va certainement dépasser les 3kg mais je ne sais évidemment pas de combien. 
Il bouge encore beaucoup. On m'avait dit qu'à la fin il se sentirait il peut à l'étroit, mais apparemment ça ne le gène pas du tout: s'il manque de place, il pousse joyeusement tout ce qui se trouve sur son chemin pour se mettre tranquillement à l'aise. Je veux pas vous saouler, mais je kiffe à mort. Pour moi, il pourrait bouger toute la journée, j'adore. C'est un petit peu fatigant mais c'est un message de vie tellement évident et rassurant... c'est ma drogue. 
Par contre je ne lui parle pas beaucoup. Ca ne me vient pas, je reste donc dans la case "mère indigne" pour certaines personnes bien intentionnées qui me posent la question, mais je m'en fous, je lui fais des petits câlins et je lui raconterai plein de trucs quand on se verra (j'ai 5 mois de congé maternité en tête à tête, ça en fait des moments pour la discussion). 


Mon mari n'est pas super cool. On aurait pu croire que, spécialement avec notre parcours, il serait aux anges et aux petits soins. En fait il profite allègrement de ses dernières semaines de non-paternité et se noie à la fois dans le travail et sa vie sociale. Il y a un évident décalage entre lui qui n'est pas encore père et moi qui suis finalement déjà maman. En temps normal quand il sort de son côté, j'en profite pour sortir du mien, mais "dans mon état" (selon l'expression consacrée) c'est un peu délicat. Je suis quand même un petit peu fatiguée et puis sortir sans boire d'alcool, sans manger de sel, sans trop marcher, sans conduire (mon ventre touche le volant, j'ose plus)... est tout de suite moins tentant. Donc je me sens un petit peu toute seule, alors qu'en temps normal je suis plutôt indépendante. J'espère qu'après la naissance il sera plus présent, et moi moins émotive.

La FIVDO n'est pas au centre de mes pensées mais occupe sa petite place. Je pense que la grossesse est un petit peu différente quand même: 

  • je suis juste ultra reconnaissante et ne me plains pas des quelques désagréments de la grossesse (j'en ai pas eu beaucoup, mais quand même, je crois que notre parcours explique un peu ma béatitude) 
  • je suis très intéressée par la tête du bébé, alors que je me fiche de savoir si c'est un garçon ou une fille, j'ai envie de voir sa tête, d'être rassurée complètement: de le/la regarder, de le/la reconnaître comme mien/ne et même de le/la trouver beau. Je pense aussi bien sûr que je serai plus focalisée sur les commentaires des proches que les autres mamans (-c'est tout son père, - tu crois pas si bien dire; -il a ton nez, - ouais, enfin, comment te dire...). 
  • j'espère vraiment allaiter. Si ça ne marchait pas, je risquerais de le prendre mal, comme un refus, comme un signe de non-reconnaissance de la part du petit...
  • je sais qu'il arrive que parfois le lien entre la maman et le bébé ne se fasse pas ou pas immédiatement. L'une de mes amies proches m'a raconté combien au tout début elle trouvait sa fille moche, combien elle se sentait incompétente comme maman et combien son mari lui semblait bien plus à l'aise et à sa place qu'elle. Si ces sentiments m'assaillent, ils prendront une couleur particulière du fait de la FIVDO et j'espère parvenir à faire la part des choses. 
  • je n'appréhende pas trop l'accouchement, je sais que ce sera dur et tout et tout, mais il y a une partie de moi qui persiste à croire que le pire est déjà passé. Pour moi, le pire, c'est ces moments où je me revois dans le couloir chez le médecin qui m'a annoncé ma ménopause: je m'entends appeler mon mari et lui dire que c'est fini et qu'il faut changer de femme. Je me vois contempler la fenêtre et me demander si c'est assez haut pour que je meure si je saute. Et puis je n'ai pas fait de plan de comment ça doit se passer exactement. J'ai des amies qui ont des attentes bien précises (péridurale ou pas, lumière tamisée ou pas, couchée sur le côté ou pas...) mais je veux seulement voir venir, et prendre les décisions les meilleures pour le petit, pour sa santé et son bien-être. Je vais simplifier: s'il est bien vivant à l'arrivée, si je suis suffisamment en forme pour le tenir dans mes bras et si le papa pleure d'émotion, c'est que l'accouchement aura été celui dont je rêve. 
Dans deux jours nous avons rendez-vous pour la consultation prénatale à la maternité. On transmet le dossier préparé par le gynéco (l'enveloppe est en ma possession, mais fermée, j'ai trop envie de l'ouvrir pour savoir ce qu'il dit de nous!), on fait une écho, on précise la position du bébé (donc décision quasi définitive question césarienne)... et d'autres choses que j'ignore. Je vous raconterai.